Noeleen Ruth

Noeleen Ruth

10 histoires et une tasse de thé : second extrait

Holà!

 

Je compte me remettre dans un avenir très proche, et à un rythme raisonnable, à la correction de mon prochain roman et à la réécriture partielle du tome 1 de Renewal. Cependant, en cette période de l'année, mon projet principal reste 10 histoire et une tasse de thé.

Trouver des passages qui pourraient vous mettre l'eau à la bouche est un exercice délicat mais fascinant, et voici le résultat de ma seconde recherche. 

 

       

[…]

     Ah ! La téléphonie.

     Magnifique invention n’est-il pas ? Pouvoir contacter n’importe qui, n’importe où – ou presque – et n’importe quand, c’est formidable ! Sauf… quand le « qui » en question ne souhaite pas être contacté. Mais ça, certains s’en moquent. Ils peuvent décider de vous joindre en plein milieu de la journée ou même lorsque vous souhaitez être tranquille après un long jour de travail.

     Avant, on pouvait laisser la sonnerie retentir jusqu’à ce que la personne se résigne au fait que vous étiez peut-être en vadrouille – je parle du bon vieux temps, où les téléphones portables n’existaient pas encore, bien sûr. À l’époque, pour parler à quelqu’un, on se déplaçait plus qu’on appelait et c’était tant mieux. Car ainsi on éludait le problème qui consiste à faire comprendre à la personne qu’elle n’arrivait pas vraiment à point nommé.

     Ah ! J’allais oublier de préciser. « Ils » ou « eux », ce sont les publicitaires, ou encore les amis gentils mais un peu encombrants. Il est toujours agréable d’avoir des nouvelles de ses proches ou de la famille, même si parfois, le sujet peut donner lieu à un débat, mais les publicitaires…

     Pourquoi je vous parle de ça ? À cause d’une bribe de conversation que j’ai entendue cet après-midi.

     Judy était encore à son travail.

     Fanny et Merle, quant à elles, échangeaient des avis sur leurs prochaines acquisitions vestimentaires, penchées au-dessus de leurs téléphones portables, lorsque celui de Merle se mis à sonner. Agacée, cette dernière l’éteignit d’un geste brusque. Quand Fanny, apparemment curieuse de nature, voulut plaisanter au sujet d’un éventuel petit ami insistant, Merle, si calme d’habitude, serra la mâchoire avant de lancer :

     — Non, c’est encore ces fichues pub.

     Compréhensive, son amie lui tapota l’avant-bras en disant qu’elle comprenait, que ça lui arrivait régulièrement aussi. S’ensuivit un échange venimeux autour de ces « enquiquineurs de service » qui fit brusquement ressurgir des souvenirs en moi.

[…]



16/02/2020
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